Il est difficile aujourd’hui de parler d’investissement ou de lire des rapports de gestion de fonds sans que les trois lettres E, S et G soient évoquées. Que se cache-t-il derrière ces lettres qui renvoient à l’engagement d’une entité en termes Environnemental, Social et de Gouvernance ?

Sous ces acronymes, se dissimule un très important nombre de données fournies par les sociétés privées ou organismes publics soit parce qu’ils sont en recherche de financement soit pour des besoins de transparence vis-à-vis de leurs consommateurs ou partenaires.

Ces données concernent des aspects très divers de leurs activités opérationnelles comme le volume d’eau consommée par une activité industrielle (E), la quantité de déchets recyclés (E), le respect des grands traités internationaux sur le droit du travail (S) mais aussi les politiques de rémunération (G) ou encore le degré de mixité au sein du conseil d’administration(G).

Ces données peuvent être traitées directement par les sociétés de gestion ou d’investissements à des fin de prise en compte de critères ESG dans leurs investissements. Mais cette activité très consommatrice de temps et de matière grise est souvent déléguée à des agences de notation, désormais toutes américaines, que sont MSCI, Sustainanalytics ou Moody’s qui a racheté l’agence d’origine française Vigeo.

Deux méthodologies principales sont utilisées : une méthodologie par les risques et une autre plus classique qui pondère les différentes données de manières à construire la note finale.

Dans la méthode par les risques, les agences de notation citées plus haut identifient des enjeux-clés qui sont les thèmes qui font peser les risques les plus importants à une entreprise donnée. Par exemple, pour une entreprise de l’énergie comme Total, les enjeux pris en compte pourront être les émissions toxiques, les émissions carbone mais aussi la sécurité et la santé autour des sites industriels. A chacun de ces thèmes est affectée un note graduant la gravité de l’exposition et une autre graduant les mesures mises en œuvre pour maîtriser les risques.

La compilation des notes attribuées à chacun des piliers E, S et G, permet d’attribuer deux notes aux compagnies concernés. La première est une absolue, l’autre est une note relative aux entités ou société qui opèrent dans le même secteur industiel. Ces notes sont d’ailleurs disponibles sur les sites des agences de notation ce qui permet accessoirement de vérifier la note ESG de nos fournisseurs d’énergie ou des fabricants des produits de grande consommation (alimentation, auto..).

Consulter les notes ESG MSCI

Consulter les notes ESG Sustainanalytics

Qu’est-ce qu’une crypto monnaie ?

Les cryptomonnaies naissent en 2011 avec le bitcoin, la plus connue d’entre elle. Leur créateur, encore anonyme à ce jour, se surnomme Satoshi Nakamoto. Avant de devenir un support de spéculation, le bitcoin était imaginé comme une alternative au système bancaire en permettant d’effectuer quasi instantanément des paiements transfrontaliers à l’aide d’une « base de données » décentralisée construite sur le principe de la « blockchain ».

La blockchain ? 

La blockchain est une base de données qui conserve l’historique des transactions sur un bien avec la particularité de ne pas être centralisée. En effet, cette base de données est copiée et synchronisée sur les serveurs informatiques de chacune des personnes qui participent à la création de monnaie électronique, appelés les mineurs. Ces mineurs sont en compétition les uns avec les autres et sont chargés de valider les transactions, c’est-à-dire les transferts de bitcoins, en découvrant un code à l’aide d’un algorithme très consommateur en temps de calcul et en énergie électrique. Ce code est paramétré de manière à être découvert toutes les dix minutes environ et les mineurs sont rémunérés en … bitcoins.

De quoi la hausse des crypto-monnaies est-elle le reflet ?

La rareté : Dans le cas du bitcoin, le nombre total de bitcoins est connu depuis l’origine et sera limité à 21 millions. Dans ces conditions il est possible de comparer le bitcoin à un métal rare dont la quantité exploitable est connue à l’avance. A un détail près, un métal rare est tangible, le bitcoin non…

Une défiance vis-à-vis du système : A l’origine, probablement. Le bitcoin est un moyen de mettre une partie de ses économies dans une « monnaie » indépendante des systèmes politiques et financiers mondiaux. Dans un deuxième temps, l’effet de mode et l’appât du gain entretenu par des personnalités influentes et disruptives dont fait partie le toujours surprenant mais génial patron de Tesla et par la surabondance d’épargne et de liquidités conséquences de la crise du Covid.

Quels sont les risques ?

Le risque essentiel est la perte de confiance dans une de ces crypto monnaies causée par une volatilité trop importante, une fraude, faille informatique ou la hausse de la pression réglementaire. Dans ce cas la valeur de la « monnaie » est nulle car sans aucune garantie ni actif sous-jacent.