La minute Eco

Encore un petit effort

Le monde revit une période « formidable » : 50 ans après le premier choc pétrolier, les Banques Centrales n’ont pas d’autre alternative que de provoquer un fort ralentissement pour éviter une propagation de l’inflation et la mise en place de la boucle prix-salaire dans laquelle l’inflation s’auto-entretient. Une hausse des prix entrainant une hausse des salaires qui a son tour génère une hausse des prix qui à son tour…

Las, au troisième trimestre, les chiffres de croissance du PIB sont encore positifs dans de nombreux pays de la Zone Euro et aux Etats Unis. Par ailleurs, la majorité des économies occidentales continue à créer des emplois et donc à augmenter la consommation globale et l’inflation.

Il va donc falloir continuer à monter les taux et de manière importante mais peut être plus fine désormais. Pour rappel les taux directeurs qui permettent de refinancer le système bancaire se situent désormais à 2% en Zone Euro, 3% au Royaume Uni, 4% aux Etats Unis et …-0.10 au Japon. Les observateurs estiment actuellement que l’objectif est respectivement 4% en ZE, 5,25% aux US et …-0.10 au Japon.

Dans cette remontée, les Français ne sont pas les plus à plaindre. Non seulement parce que la hausse des prix est la moins importante de la Zone grâce à l’argent magique mais aussi parce que les emprunts et notamment les emprunts immobiliers sont en quasi-totalité à taux fixe et non à taux variable. Nos voisins proches du Sud de la Zone Euro et du Royaume Uni n’ont pas la même chance et voient non seulement les prix des denrées courantes augmenter mais aussi leurs remboursements de crédits immobiliers.

La minute Marché

Bad news are good news

Après la douche froide des discours des banquiers centraux faisant état d’une volonté de continuer monter les taux à la suite de statistiques économiques meilleures que prévu, les prix des différents actifs ont opéré un rebond plus que marqué. Les valeurs américaines ont enregistré une excellente performance, la meilleure en octobre depuis 1976.

En effet, les publications de résultats des grandes entreprises ont encore une fois été meilleures que prévu montrant une adaptation de celles-ci aux difficultés d’approvisionnement.

Par ailleurs chaque nouvelle macro-économique faisant état d’un ralentissement de l’économie, d’un ralentissement des créations d’emplois, d’une hausse du chômage ou d’un ralentissement de la hausse des prix est une bonne nouvelle…  En effet, elles sont le signal d’un ralentissement du rythme de hausse des taux, de la proximité du pic de taux puis d’une moindre pression financière plus favorable aux investissements et aux résultats.

Sur les matières premières, on observe une détente assez générale des prix. Le prix du gaz naturel a perdu 30% par rapport à ses plus hauts du début d’année mais est deux fois plus cher que la moyenne des 10 dernières années. Les métaux demeurent sur leur plancher et les matières premières agricoles restent extrêmement liées au conflit ukrainien.

La moindre consommation d’énergie et la saturation des stockages ont engendré une baisse significative des prix du gaz en Europe et dans son sillage une détente sur les prix des dérivés et notamment ceux des intrants agricoles qui demeurent néanmoins sur des niveaux élevés.

La minute finance Pro/Perso

Le nouveau placement préféré des Français

Selon les derniers chiffres publiés par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), les trois grandes catégories de fonds immobiliers accessibles au grand public affichent une collecte nette de 3,4 milliards d’euros au troisième trimestre 2022, en hausse de 50 % par rapport au troisième trimestre 2021. Au deuxième trimestre 2022, la collecte sur ces produits était toutefois supérieure à 4,2 milliards d’euros.

En cumul annuel, la collecte nette des fonds immobiliers grand public progresse de 48 % sur un an pour atteindre les 11,6 milliards d’euros.

Les SCPI en vedette

Dans le détail, la collecte nette des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) s’élève à 2,3 milliards d’euros, en progression de 47 % par rapport au troisième trimestre 2021. Depuis le début de l’année, la collecte des SCPI s’élève à 7,5 milliards d’euros, montant en hausse de 45 % par rapport à la même période de l’année précédente.